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*un mouton qui bouge est plus difficile à tondre*

19 avril 2006

philosophie partie en couille

Pendant que notre très cher Nicolas Sarkozy étudiait la théorie de notre aimé et adoré Hobbes, jeunes et moins jeunes (dont un prof de philo engagé) battaient encore et toujours le pavé des grandes villes de France afin d'exprimer leur mécontentement face à un CPE imposé par 49/3 (à quand une supression, on se le demandait encore ya pas si longtemps...).

Oh oui, mais posons-nous la, la question! Où va donc la France?

Vers la farniente nous dirons certains (parce que, je cite, 'la Gauche encourage la farniente!'). Pleurez pas, la Gauche on en entend plus trop parler ces temps-ci... Enfin, ne repartons pas dans nos très célèbres, très engagés, et surtout très longs discours politiques. Plus de Gauche donc.

Plus de Gauche, mais une Droite encore bien présente, et même plus que présente, et qui ne s'arrêtera sûrement pas là, notre ministre de l'Intrieur semblant parti, lui aussi, pour sacrifier les libertés à la sécurité.

Tremblez pauvres gens! La peur est partout. La faute à qui me direz-vous? Bah c'est simple pourtant. Comme les médias qui, aux Etats-Unis, poussent nos braves cousins outre-Atlantique à s'entretuer, leur vendant de la peur en masse, des séries du vendredi soir sur des flics tabassant des délinquants noirs, les informations françaises nous matraquent d'incendies en banlieue, de grèves, d'agression sur des pauvres bourgeois grabataires cachant leurs économies sous leur matelas, dans un appart' du XVI° à Paris, des pauvres enfants kidnappés... Ils en font quoi de la famine en Ethiopie? Ils en font quoi de tous ces gens qui crèvent de faim un peu partout dans le monde? De leurs dirigeant qui entretiennent le Sida dans les pays dits du 'Tiers-Monde'? Des oppresseurs qui oppriment les opprimés? De tous les malheurs des autres qui sont dix fois plus graves que l'incendie d'une bagnole (multiplié par 12, c'est plus impressionnant pour l'opinion publique) dans une 'banlieue'? Et vous putain, vous, vous en faites quoi? Allez-y, apitoyez-vous sur votre sort, pleurez sur votre pauvre petite vie, vous qui avez une maison, une chambre pour vous peut-être, et à manger tous les jours, mais hélas votre mec s'est barré avec votre meilleure amie, la salope! Oui, c'est sûr, vous êtes bien malheureux. Allez voter à Droite, vous qui ne connaissez rien à la politique, allez voter à Droite. Sécurité garantie, liberté asservie.

(En fait, j'étais partie pour un grand texte qui aurait pu se prétendre philosophique, mais j'ai légèrement dévié. Je vous demande de m'excuser, ça doit être l'énervement.)

Et puis au passage, allez faire un ptit tour sur http://sarkozyblog.free.fr/, vous apprendrez plein de choses intéressantes sur votre nouvelle idole.

Bien à vous, Kim.

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19 avril 2006

essai marxiste

On a chanté-On a ri-Souvent-On a crié-On y a cru. Sait-on seulement à quoi ?

Sait-on seulement définir la raison de notre présence au sein de cette foule déchaînée, masse d'individus unis, paraît-il, par des convictions communes ?

J'ai vu tant de manifestants défiler sous des drapeaux communistes, scandant – sauf votre respect il me paraît déplacé d'employer le terme «chanter » - inlassablement Bella Ciao ou Hasta Siempre Comandante et j'ai vu ces mêmes idéalistes cracher sur Marx - un génie soit dit en passant.

Le monde diabolise le communisme a en vomir d'horreur, le monde aime diaboliser, le monde, ange parmi les anges est bercé par une pensée stéréotypée enracinée dans des mœurs impraticables, des tabous incompréhensibles et des croyances illusoires portés par des peuples entiers. Peuples opprimés ? Qu'importe, les divins prophètes véreux ont dit que le salut était proche. Le monde, victime parmi les victimes, s'opprime lui-même par la seule force de ses peurs.

Tout semble être parti du Manifeste du parti communiste que Marx , en collaboration avec Engels, publie en 1847 à la demande de la fédération des communistes. A ses débuts, cette fédération, née en Allemagne, était constituée d'une poignée d'utopistes et a connu grâce à la publication de son Manifeste un essor considérable à partir de 1850, date où le contexte politque européen permettait peut-être le plus aisément l'élargissement des idées révolutionnaires prônées par ces quelques marginaux traqués par les puissances occidentales.

On connaît le communisme, pour ce qu'il a été depuis, mais pas pour ce qu'il aurait pu être si on lui avait laissé la chance de fleurir. Les exemples que l'histoire nous donne des quelques régimes totalitaires connus ne sont que les germes d'une idéologie bien plus belle. De la graine à la fleur. La peur, peut-être de voir fleurir, une plante malade ?

Arrêtons-nous un instant. Quelqu'un (ô petite voix intérieure) me met en garde contre le fanatisme. Les idéaux n'ont plus de sens quand leur accomplissement même s'oppose à la doctrine. Prêchons en actes et en paroles et cessons d'idéaliser ce qui, en faits, ne peut s'accomoder du reste. Le problème du communisme, et c'est là toute son ambiguité, c'est un peu son essence même. Des idées rendues insoutenables par des régimes bien plus indécents, donc des idées, si on les soutient qui empêchent une quelqconque lucidité. Trop de communistes, suivant un shéma religieux abérrant, divinisent le Parti à n'en plus voir les erreurs, c'est là, en fait, que le danger se situe. C'est d'ailleur pour cette raison que bon nombre de membres décident d'aller pêtre vers d'autres contrées plus verdoyantes où les bouses de vaches ne sont pas nettoyées à coup de kalachnikov.

Le communisme fait peur. Et si le communisme fait peur, c'est en grande partie parce qu'il est unanimement assimilé à une dictature prolétarienne. J'entends déjà la foule hurler de terreur, jeunes gens cesser de dramatiser et de rendre insoutenable la vue de certain mot, qu'entend-t'on réellement par dictature ? Posez-vous la question. Son emploi est une erreur fatale, et pourtant, c'est en effet ici que tout régime communiste se doit de débuter. Débuter. L'ambition suprême d'un marxiste convaincu –intéressez-vous seulement aux propos d'un certain Lénine et vous en serait convaincu si vous n'accordez aucune crédibilité aux miens – est la mise en place d'une démocratie véritable – bien loin de celles que nous connaissons- et égalitaire, au sein de laquelle toute discrimination sociale serait inconcevable. Inévitablement – peut-être malheureusement- avant l'accomplissement d'un tel dessein, l'unique solution est l'établissement d'une dictature du prolétariat dont le seul but serait d'adapter une société entière à un mode de vie totalement opposé à celui auquel il est habitué sans être gêné dans son accomplissement par la force d'une minorité capitaliste souveraine. Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! En quelques générations, un équilibre parfait se mettrait en place mais avant cela, il paraît inéluctable que les anciens profiteurs d'un système discriminatoire soient opprimés. Non pas par vengeance mais pour la sécurité, tout à fait simplement, des libertés individuelles de la majorité. Et c'est en réalité cette première phase qui effraie le peuple ! Et c'est surement cette peur du dictact qui aura élever des ennemis sanguinaires sur la route du communisme et provoquer, pour des siècles à venir, son échec.

Je crois inutile d'expliquer précisément les idéaux communistes, tant d'autres l'ont fait avant moi, et bien mieux. Je crois également que beaucoup s'y sont reconnus mais ont eu peur de leur accomplissement. Dire que les idées marxistes sont justes mais impossibles à adapter, c'est n'avoir aucune ambition et c'est pour cela que la démocratie ne connaîtra certainement jamais une réalisation véritable.

« Prolétaires de tous les pays, unissez-vous »

Jojo

19 avril 2006

petite présentation

sarko_reac2

Nous y voilà.

Nous? Quelques jeunes utopistes marxistes qui vont, viennent et repartent au gré du vent. Non, pas de ceux qui pleurent devant une marguerite qui se fane, plutôt de ceux qui pleurent quand les lacrimos leur piquent trop les yeux.

Des peace-and-love qui auraient oublié d'être pacifistes et qui croiraient plus en la passion qu'en l'amour. Parlons d'ailleurs de cette passion puisque l'adresse de notre blog rappelle étrangement l'une de ces passionnées: Dolores Ibarruri. Ne doutant point de tes connaissances, ô mon cher lecteur amateur de cet outil de communication qu'on appelle la toile, il me paraît inutile de mentionner le rôle de cette charmante révolutionnaire pendant la guerre civile espagnole (36-39) contre la dictature franquiste, ni de te faire l'offense de rappeler que ces quelques mots qu'un excellent interprète traduirais par "ils ne passeront pas" viennent de sa bouche - le rappeler serait t'insulter, je ne le ferais donc pas!

Trêve de barbarisme, exposons nos intentions. Soit. Nous ne sommes pas mal intentionnés, c'est un fait. Peut-être cherchons-nous par là à ouvrir un espace de débat politique, de querelles - instructives, cela va de soi - et de partage afin de lutter contre l'apolitisme adolescent grandissant. Le monde étrange de l'informatique - où le soi n'existe plus et où seul des pseudonymes permettent de nous distinguer les uns des autres - nous est apparu comme un moyen efficace de dialogue. Certes illusoire et fictif mais c'est un point de vue personnel.

En vous souhaitant une bonne visite. Ne restez pas trop, il fait beau - ou pas d'ailleurs.

Camarade Jojo

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